Ecrire le pays natal. La littérature du proche en France

Ecrire le pays natal, janv. 2021Sous la direction de Mannaig Thomas et Jean-Pierre Dupouy, aux éditions Honoré Champion, Paris 2021, 328 p., avec les contributions de Anne-Simone Dufief, Marion Brun, Philippe Gardy, Jean-Pierre Dupouy, Thierry Glon, Michèle Gorenc, Clara Lévy, Pierre-Jean Dufief, Marc Gontard, Jean Balcou, Yann Mortelette, Yves Leberre, Christian Lebart, Jean-Baptiste Legavre, Véronique Moulinié, Maria Chiara Gnocchi, Laurent Legall, Paul Dirkx.

Lorsqu’un écrivain choisit de faire du lien qui l’attache à son pays natal l’axe majeur de son œuvre, il encourt inévitablement une forme de délégitimation : le territoire auquel il consacre son écriture risque de marquer les limites de son audience et de lui conférer dans le champ littéraire un statut inférieur à celui des écrivains dont la production est réputée « universelle ». En France, cette hiérarchisation est d’autant plus accusée qu’elle s’appuie sur la centralisation parisienne des institutions littéraires. L’écriture du pays natal procède donc souvent d’un écart entre deux lieux : le territoire dont elle fait son objet privilégié et Paris, où elle s’élabore en tant qu’œuvre littéraire. S’il peut être vécu comme une déchirure, cet écart n’en est pas moins une matrice féconde quand il inspire une mise en fiction des tensions qu’il engendre. Cet ensemble d’études porte sur un corpus d’écrivains français qui, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à notre époque, ont mis en exergue un lien affectif avec la région qui les avait vus naître. Croisant les approches de l’histoire littéraire et de l’analyse sociolittéraire, elles visent à éclairer à la fois les ressorts mnémoniques de l’écriture, lorsqu’elle se met en quête de l’enfance et de la communauté d’origine, et les conditions sociales de sa constitution en littérature.

La communication de Chantal Dhennin-Lalart porte sur Léon Bocquet.

L'ouvrage est disponible sur Amazon.fr et sur le site de Honoré Champion



L'argent immoral et les profiteurs de guerre à l'époque contemporaine (1870-1945)

L'argent immoral et les profiteurs de guerre à l'époque contemporaine (1870-1945), janv. 2021Sous la direction de Olivier Dard, Jens Ivo Engels et Frédéric Monier, aux éditions Peter Lang, Bruxelles 2020, 368 p., avec les contributions de Julie Bour, Pierre Bréant, Mourad Djebabla-Brun, Erminio Fonzo, Johannes Hartmann, Matthew Heathcote, Matthias, Lieb, Ugo Pavan della Torre, Christophe Portalez, Joan Pubill Brugués, Gemma Rubi Casals, Torgeir E. Saeveraas, Pierre Salmon, Lluis Ferran Toledano Gonzalez, Béatrice Touchelay, Simon Vacheron.

Soucieux d’une chronologie large (1870-1945) comme d’une perspective européenne (Allemagne, Espagne, France, Italie, Norvège) et partiellement transatlantique (Canada) ce volume réunissant 16 contributions de chercheuses et chercheurs est issu d’un colloque international tenu en 2018 à la Maison de la recherche de Sorbonne Université. L’ouvrage se concentre sur les accusations de corruption lancées contre les entreprises ayant réalisé des profits élevés en temps de guerre ou de sorties de guerre. Temps forts historiques, les guerres posent aussi à l’ère des masses la question des normes publiques. Tandis que la contradiction potentielle entre gains individuels et intérêt collectif est exacerbée, des sacrifices considérables sont accomplis au nom du salut national et le patriotisme est exigé de chacun. Dans le même temps, une dynamique économique particulière voit le jour sur fond de décisions prises dans un temps accéléré, de dépenses publiques en forte hausse et d’injection d’importantes sommes d’argent dans le système. Ainsi, des gains élevés, peuvent être réalisés à faible coût dans le secteur des fournitures aux armées où les réseaux d’influence déployés pour obtenir ces marchés sont déterminants. Au sortir des guerres, et surtout après les guerres perdues, les marges bénéficiaires et les gains spéculatifs des profiteurs de guerre paraissent scandaleux aux yeux d’une majorité. Un argent d’autant plus « immoral » qu’ils a pu être gagné sur fond de pénuries et que le volume aborde en trois temps : S’enrichir en guerre, s’enrichir après-guerre : pratiques et acteurs ; Les profiteurs, des traîtres ? Dénonciations, indignations, révoltes ; Enquêter, confisquer, punir : les régulations.

L'ouvrage est dédié à la mémoire de Chantal Dhennin-Lalart.

La communication de Chantal Dhennin-Lalart porte sur la quête à l'argent à la sortie de la Grande Guerre.

L'ouvrage est disponible sur Amazon.fr et sur le site de Peter Lang



Les héros du retrait

Sous la direction de Michel Fabréguet et Danièle Henky, aux éditions L'Harmattan, Paris, 2020, 244 p., avec les contributions de Jelena Antic, Sophie Baby, Sébastien Bertrand, Chantal Dhennin-Lalart, Michal Hausser-Gans, Catherine Horel, Anthony Mangeon, Anne Schneider, Isacco Turina, Thérèse Willer, Nadine Willmann.

Dans le contexte des dictatures totales du XXe siècle, l'écrivain Hans Magnus Enzensberger a constaté l'émergence de nouveaux protagonistes de l'histoire. En rupture avec les héros traditionnels, ces derniers se caractérisent avant tout par la renonciation qui aboutit à leur retrait à l'égard du pouvoir politique. Le concept de "héros du retrait" peut être élargi à toutes les expériences de la guerre au XXe siècle mais aussi au processus de décolonisation, à la contestation de valeurs traditionnelles, à la mise à l'écart volontaire de la vie sociale au sein de sociétés démocratiques. La définition d'Enzensberger peut s'appliquer également à des héros de fictions contemporaines, comme chez Le Clézio, Tomi Ungerer ou Borislav Pekic. Se désengager, refuser, se retirer peut aussi être vécu comme une nouvelle forme d'héroïsme face à un conformisme aliénant et, à terme, destructeur.

La communication de Chantal Dhennin-Lalart porte sur Harry Stinton.

L'ouvrage est disponible sur Amazon.fr et sur le site de L'Harmattan

Dans cette video de présentation de l'ouvrage, Michel Fabréguet expose ses choix et lit un extrait de la contribution de Chantal Dhennin-Lalart : https://www.youtube.com/watch?v=y0H2SE2kiUw

Présentation de l'ouvrage sur le site de l'université de Starsbourg unistra.fr

Une recension de cet ouvrage est parue dans le n°10 de Grandes figures historiques dans les lettres et les arts publiée par l’université de Lille sous la direction de Fiona Mac Intosh et Alison Boulanger.





Refus et refusés d’école

Sous la direction de Julien Cahon et Youenn Michel, aux Presses universitaires de Grenoble (Collection : Enseignement et réformes), 2020, 204 p.

Décrochage scolaire, absentéisme, éducation à domicile, école privée hors contrat, de l’éducation séparée à l’inclusion scolaire, les refus d’école interrogent de façon pressante le monde éducatif contemporain.

C’est sur leur histoire longue, complexe, et jusqu’alors méconnue, que ce livre propose de revenir. Dans une logique interdisciplinaire, l’ouvrage montre la multiplicité des formes et des significations des refus d’école, ainsi que l’attitude et les réponses de l’État éducateur face à ces diverses conduites contestataires. Il questionne les résistances à l’ordre scolaire, les refus de la forme de l’école, la mise en place de dispositifs éducatifs alternatifs, ou encore la nature du débat public. Au‑delà des acteurs et chercheurs de l’éducation, ce sujet sensible interpelle la société tout entière, car il questionne les principes fondamentaux de notre système éducatif.

La communication de Chantal Dhennin-Lalart porte sur L’absentéisme des garçons en milieu rural, Étude d’une commune du Nord (1921-1939)

L'ouvrage peut être acheté en totalité ou chapitre par chapitre sur le site cairn.info

1914-1918 - Grande Guerre ou Contre-Révolution ?

1914-1918 Grande Guerre ou Contre-Révolution ?, janv. 2019

Sous la direction de Pierre Arbus, aux éditions L'Harmattan, Paris, 2019, 280 p., avec les contributions de Sylvain Louet, Raphaëlle Costa de Beauregard, Marion Delage de Luget, Christophe Beney, Joël Mak dit Mack, Hélène Frazik, Élodie Tamayo, Alina Bako, Marthe Compain, Aurélie Ledoux, Céline Piot, Adrien Genoudet, Catherine Bouko, Emmanuel Cano, Guy Chapouillié, Anthony Guyon, Richard B. Tsogang Fossi.

Les célébrations du Centenaire terminées, il est nécessaire d'examiner ce que disent aujourd'hui de la guerre ces propositions. Comme autant de métamorphoses poétiques de la mémoire souvent délaissées au lendemain des grands événements de l'Histoire au profit des archives officielles et de la parole autorisée, cette étude se veut un éclairage des contenus explicites des témoignages individuels.

Cet ouvrage collectif a été dirigé par Pierre Arbus, maître de conférences habilité à diriger les recherches à l'École supérieure d'audiovisuel de Toulouse (ENSAV), cinéaste-essayiste, et membre du Laboratoire de recherche en audiovisuel (LARA - SEPPIA) de l'Université de Toulouse Jean Jaurès. Il interroge, dans son travail de recherche sur le cinéma, les imaginaires de résistance et les liens entre mémoire, territoire et histoire. Il a publié sur le travail de Victor Erice, Sergueï Loznitsa, Artavazd Péléchian, Alexandre Sokourov ou Polanski.

La communication de Chantal Dhennin-Lalart porte sur Léon Bocquet : Le front occidental, durant la Grande Guerre déjà, fabriquait ses lieux symboliques qui faisaient vibrer les imaginaires : la Marne avec ses taxis, la Somme avec l'embourbement des hommes, Verdun avec ses assauts héroïques. Aujourd'hui, pour la célébration du Centenaire, les mêmes événements provoquent les mêmes répercussions : les faits douloureux exacerbés hier sont l'objet des commémorations les plus visibles de 2014. Pourtant, en dehors de cette solennité respectable, il est d'autres réalités qui sont susceptibles de réorienter l'interprétation de l'histoire, pour peu qu'on se penche sur des sources différentes.

L'ouvrage est disponible sur Amazon.fr et sur le site de L'Harmattan

Le chapitre de Chantal Dhennin-Lalart peut-être acheté séparément sur le site de L'Harmattan



Les géographies de Tintin

Sous la direction de Paul Arnould, CNRS éditions, 2018, 272 p.

Pendant presque cinquante ans, Tintin a arpenté les cinq continents et navigué sur la plupart des océans, devançant même Armstrong sur la Lune. Et si Hergé ne fut pas un grand voyageur, il a créé assurément le dernier explorateur moderne et un modèle pour tous les géographes aventuriers. À la fois marin de haute mer et d’eaux douces, accessoirement plongeur sous-marin, Tintin est l’égal d’un Henry Morton Stanley, à la recherche de Livingston et des sources du Nil, ou d’un Albert Londres, courant aux quatre coins de la planète. Tintin et la Géographie forment un binôme inséparable.

Cet ouvrage, premier du genre, tente d’approcher les aventures du reporter sous l’angle géographique. Pas pour souligner l’évidence des clichés ou les erreurs d’un Hergé à la culture avant tout livresque – il n’y a jamais eu de lamas à Lima, par exemple –, mais pour explorer les subtilités géographiques du monde de Tintin, un monde qui ne semble plus tout à fait le nôtre.

Un livre qui, à travers vingt regards complices et critiques, éclaire le mythe d’un jour nouveau.

Préface de Jacques Langlois et postface de Olivier Roche, administrateurs de l’association « Les Amis de Hergé ».

La contribution de Chantal Dhennin-Lalart porte sur "La notion de territoire dans les bijoux de la Castafiore"

L'ouvrage est disponible sur cnrseditions.fr et sur Amazon.fr

Bouc émissaire : le concept en contextes

Sous la direction de Rémi Casanova et Françoise-Marie Noguès, aux éditions Presses Universitaires du Septentrion (Collection Métiers et pratiques de formation), 2018, 304 p., Préface de Pierre Delion.

Avec François Annocque, Sepp Arvi, Yacine Belambri, Benjamin Bourgeois, Rémi Casanova, Jérôme Clerc, Francis Danvers, Pascale Desrumaux, Chantal Dhennin, Éric Dose, Bernard Gaillard, Sophie Jehel, Marion Leclercq, Sylvain Louet, Pascal Malola, Stéphane Massonet, Sandrine Mayetela, Despoina Nikiforaki, Françoise-Marie Noguès, Jacques Pain, Sébastien Pesce, Philippe Petry, Natalia Sacré

C'est un véritable origami que les auteurs déplient à travers des époques, des personnages, des disciplines divers. Que retenons-nous ? Que le bouc émissaire est un processus inévitable, intemporel et universel. Alors quel intérêt à le décrypter si on n’y peut rien ? C’est le pari assumé par Rémi Casanova et Françoise-Marie Noguès : agir sur le bouc émissaire, quitte à plonger au cœur des tabous si l’intensité de la crise l’exige, au-delà des contextes et des déterminismes. Facteur de division et de réconciliation, de déclencheur et de régulation des conflits : le processus du bouc émissaire est la clé indispensable au fonctionnement de chaque groupe, de toute institution.

Stigmatisé, désigné, accusé, innocent(é), tête-de-turc, victime d’un pervers narcissique, souffre-douleur, sacrifié, totemisé, instrumentalisé, harcelé, isolé, culpabilisé : il est avant tout l’un de nous, assigné à porter, à transformer, depuis la nuit des temps, les fautes de l’ensemble du groupe. Pierre Delion le suggère dans la préface, ce livre s’adresse « à tous ceux qui se soucient de "l’être avec l’autre", à un moment où l’hypertrophie des égos atteint des sommets inégalés ».

La communication de Chantal Dhennin-Lalart porte sur "Le cadre théorique de l’histoire comme support de la compréhension du bouc émissaire. Le cas des travailleurs chinois durant la Grande Guerre"

L'ouvrage peut être commandé sur le site septentrion.com

Jeanne politique, La réception du mythe de Voltaire aux Femen

Sous la direction de Vincent Cousseau, Florent Gabaude, Aline Le Berre, aux Presses Universitaires de Limoges, 2017.

Jeanne d’Arc, figure sans visage aux cents visages, est une « légende vivante » (Michelet) dont Napoléon et Schiller ont fait l’incarnation de la nation en armes, un symbole depuis lors sans cesse revivifié autant que martyrisé par les médiations historiographiques, littéraires, filmiques, populaires ou commerciales et les factions militantes qui s’en disputent l’héritage. Ce parcours de météore alliant la jeunesse, le charisme, l’intrépidité à une mort précoce et imméritée, la gloire à la déréliction, fascine autant qu’il dérange.

Cet ouvrage analyse comment le mythe de Jeanne d’Arc s’est forgé et a évolué au cours des siècles jusqu’à aujourd’hui, à travers des réalisations artistiques, des manifestions publiques, des prises de positions politiques ou idéologiques, oscillant entre hommage et satire, panégyrique et stigmatisation, récupération et déconstruction.

La communication de Chantal Dhennin-Lalart s'intitule "Jeanne, et vice-versa"

L'ouvrage peut être acheté sur le site univ-droit.fr

Décentrement et travail de la culture

Sous la direction de Sylvie Camet, aux éditions L'Harmattan (Academia, Collection : Dynamiques contemporaines), 2017.

La notion de décentrement, qui organise la logique de ce recueil, permet, à travers la multiplicité des champs disciplinaires, de repenser les grandes questions littéraires, philosophiques, anthropologiques, en s'efforçant chaque fois d'effectuer un léger déplacement, particulièrement fécond en ce qu'il oblige à poser, penser autrement le regard sur les cultures contemporaines. Ont contribué à la rédaction de cet ouvrage : Sihem Arfaoui, Catherine Bitoun, Thibaut Chaix-Bryan, Alya Chelly-Zemni, Julien Defraeye, Chantal Dhennin-Lalart, Béchir Ghachem, Anne-Lucile Gérardot, Jonathan Highfield, Christiane Legris-Desportes, Luisa Messina, Diana Mistreanu, Naïma Rachdi, Jacopo Rasmi, Olivier Tonneau, Souad Yacoub-Khlif, Jérémy Zucchi.

L'ouvrage peut être acheté sur le site culturetheque.com

Les Cahiers du CREILAC, n° 2 : "La Littérature contre le Mal ou comment témoigner de l'insoutenable"

Textes réunis par Raphaël Lambal, publié par l'Université Assane Seck, Ziguinchor - Sénégal, décembre 2017

Les grandes fractures historiques actualisent toujours la question du Mal, éternel problème aussi ancien que l’Histoire, qui donne le vertige à la pensée humaine. C’est un problème limite parce que touchant la destinée intégrale de l’homme. Le terrain sur lequel il surgit n’est pas celui de la connaissance mais de l’existence, de la science mais de la vie. Dès lors, de quelque manière qu’il est pensé ou analysé, "le Mal est toujours lié à l'énigme d'un surgissment", écrit justement Paul Ricoeur, et à l’inévitable et embarrassante question du « pourquoi ? »

Dans l’histoire du XXè siècle, le traumatisme infligé par les deux grandes guerres aux peuples d’Europe a été trop profond ; les dégâts causés par l’expérience tragique des guerres postcoloniales en Afrique et en Asie sont trop lourds. Et aujourd’hui encore, les dérives criminelles de groupes dont le fanatisme religieux n’est plus qu’une façade attestent que le Mal renaît toujours sous d’autres latitudes et sous d’autres formes qui mettent constamment en péril les postulats fondamentaux de l’humanisme.

Les contributions réunies dans ce deuxième numéro de la revue Les cahiers du CREILAC soulignent à la fois l’importance et l’actualité du champ de la Littérature du trauma qui rend compte de la fécondité littéraire de l’expérience du Mal. Des perspectives de réflexion larges ou plus discriminantes sont ici proposées sur des œuvres littéraires qui ont presque toutes en commun le devoir de témoignage ou le défi de savoir comment exprimer ce qui est indicible.

La communication de Chantal Dhennin-Lalart s'intitule "Le prisme du bouc-émissaire dans la littérature des traumatisme de guerre ou Le fardeau des jours"

Plus de détails sur fabula.org

Martor. Revue d’Anthropologie du Musée du Paysan Roumain

Publié par le Musée d'anthropologie roumain (Muzeul Ţăranului Român), Editura Martor, 2016.

La première guerre mondiale a détruit en quatre ans tout ce que la patience ancestrale des agriculteurs avait construit sur des millénaires de labeur paysan.Ces traces sont surtout visibles sur la partie occidentale du front Anglo-Allemand. Plus qu'ailleurs, la guerre a détruit les territoires semi-naturels et ceux cultivés dans cette région. Le fait est authentifié par les témoignages de ruraux, par l'étude d'archives et par la littérature régionale qui a déclenché ce sujet et notamment Le fardeau des jours de Leon Boquet (1924, Paris, Albin Michel).

La communication de Chantal Dhennin-Lalart s'intitule «Regardez si ça germe et si ça pousse!». Le processus de re-«paysannisation» des zones rouges du front occidental après la Grande Guerre

L'ouvrage peut être acheté sur le site ceeol.com

Les Écoles dans la guerre

Acteurs et institutions éducatives dans les tourmentes guerrières (XVIIe-XXe siècles), sous la direction de Jean-François Condette, édité par Les Presses Universitaires du Septentrion, 2014, 550 p., avec Véronique Castagnet-Lars, Arnaud Costechareire, Stéphanie Dauphin, Marc Depaepe, Matthieu Devigne, Chantal Dhennin, Nathalie Duval, David Gallo, Agnès Graceffa, Galit Haddad, Ludovic Laloux, Francis Latour, Stéphane Lembré, Philippe Marchand, Hugues Marquis, Laurence Olivier-Messonnier, Renaud Quillet, Emmanuel Saint-Fuscien, Monika Salmon-Siama, Olivier Sibre, Frank Simon, Sarah Van Ruyskensvelde, Hélène Vencent, Yves Verneuil, Pieter Vestraete

L'École n’est pas hors du monde et hors du temps. Lorsque les « malheurs de la guerre » frappent un territoire et ses habitants, les acteurs éducatifs et les structures scolaires sont touchés. La mobilisation des hommes pour le combat atteint les personnels et les plus grands élèves ainsi que les étudiants, qui délaissent la plume et le verbe pour l’épée et le fusil. À l’arrière, les acteurs de l’École tentent de maintenir en vie les structures scolaires et universitaires et de les mobiliser pour la victoire alors que nombre de bâtiments sont aussi réquisitionnés pour d’autres missions. Lorsque la guerre, devenue défaite temporaire ou plus durable, débouche sur l’occupation par des forces ennemies ou sur l’installation d’un nouveau régime politique (tel le Régime de Vichy), les Écoles doivent apprendre à « survivre » en terrain hostile, marquant souvent par leur présence une forme de résistance. Le positionnement des acteurs éducatifs, dans ces périodes « noires » s’avère complexe. L’École, qui peut être un outil de formation au service de l’esprit raisonnable et de la paix entre les hommes, peut aussi, sous certaines conditions, devenir un instrument au service de la préparation de la guerre. Ce sont là les thématiques majeures proposées par ce livre qui, autour de 24 contributions inédites, croisant les échelles spatiales, fait aussi le choix de la longue durée (XVIIe-XXe siècles), même si elles portent surtout sur les deux guerres mondiales du XXe siècle.

La contribution de Chantal Dhennin-Lalart s'intitule "L’école et la sortie de guerre dans le canton de La Bassée"

L'ouvrage peut être acheté sur le site septentrion.com et amazon.fr