En 1382, les caisses de l'état sont vides. Le roi Charles VI n'a que 13 ans : ce sont, en fait, ses oncles qui règnent. Ces derniers décident alors de rétablir l’impôt sur le vin, le sel et la plupart des marchandises.

La rumeur gronde dans Paris, et très vite, le 1er mars au matin, un percepteur est assassiné aux Halles parce qu’il réclamait l’impôt à une marchande des quatre saisons.

C’est le signal, l’émeute gagne. Les émeutiers s’arment de maillets de plomb, et ces « Maillotins » vont alors saccager, piller et tuer. Vers midi, Paris est aux mains des émeutiers qui ferment les portes de la capitale, bloquent les rues par de lourdes chaînes. Au début, les bourgeois hansés s’associent à cette révolte fiscale, mais la tournure prise par les évènements les inquiète. Ils demandent une audience au duc de Bourgogne (un des oncles de Charles VI) pour obtenir l’abolition de l’impôt et l’amnistie pour les meurtres. Celui ci refuse, ce qui provoque la colère de la foule qui se dirige vers les prisons de la capitale, libère les prisonniers, saccage les édifices.

Une répression terrible va s'abattre sur les émeutiers dont les meneurs seront décapités ou pendus sans autre forme de procès. Cette véritable « révolte fiscale » débouche sur la loi martiale et incite Charles VI à reprendre les choses en mains. Dans un premier temps, il abolit l’impôt et accorde l’amnistie, mais pas pour les meneurs.

C'est alors qu'une révolte identique éclata à Gand, où l’armée écrase les insurgés flamands. Le roi peut alors s’imposer et affronter la révolte parisienne. Charles VI revient à Paris à la tête des troupes, les chaînes sont retirées et les Parisiens désarmés. Les arrestations et exécutions se succèdent.

En 1383, Charles VI rétablit l’impôt indirect, la révolte des Maillotins est définitivement écrasée.

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